L'UE doit faire pression pour le respect du droit international lors de la réunion du Quatuor pour le Moyen-Orient - CIDSE

L'UE doit faire pression pour le respect du droit international à la réunion du Quartet sur le Moyen-Orient

L'UE doit faire pression pour le respect du droit international à la réunion du Quartet sur le Moyen-Orient, déclarent les agences de développement catholiques

(Bruxelles, 4 février 2011) Le Quatuor pour le Moyen-Orient (UE, États-Unis, ONU et Russie) se réunit à Munich demain 5 février pour tenter de résoudre l'impasse après l'échec des pourparlers directs israélo-palestiniens alors que des nuages ​​sombres menacent sur l'avenir de le processus de paix. Plusieurs organisations membres de l'alliance internationale des agences de développement catholiques CIDSE sont impliquées dans la région par le biais de partenaires en Israël et dans le territoire palestinien occupé. Selon eux, l'UE doit prendre d'urgence les mesures politiques correspondantes contre les mesures internationales illicites qui restreignent la portée de l'aide de l'UE au TPO et empêchent la possibilité d'une solution pacifique et sûre à deux États.

"L'UE ne peut attendre que le processus de paix aboutisse à la fin de ces violations, car il se peut qu'il n'y ait jamais de paix à cause d'elles ", a affirmé Valérie Plante. Deborah Casalin, chargée de politique Palestine-Israël à la CIDSE.

Les violations actuelles du droit international humanitaire et des droits de l'homme comprennent:

  • Le blocus illégal sur Gaza entrave encore les efforts de reconstruction après l’opération Cast Lead: seulement 7% du plan de reconstruction de l’UNRWA a été approuvé et deux les projets ont dû s'arrêter faute de matériel. Bien que les autorités israéliennes aient annoncé que les mesures de fermeture seraient assouplies, l'augmentation du volume des importations représente toujours moins de la moitié des besoins et l'expansion annoncée des produits autorisés à quitter Gaza ne s'est pas encore concrétisée. 
  • Restrictions de circulation et d'accès En Cisjordanie, les Palestiniens continuent d’empêcher les Palestiniens d’accéder à leurs terres, à leurs marchés, à leur emploi et à leur éducation, ce qui freine le développement social et économique. Les restrictions dissuadent les investissements privés et accroissent donc le recours à l'aide étrangère.
  • Planification et restrictions de zonage - mis en œuvre pour enraciner les colonies israéliennes illégales en expansion - exclure le développement d'infrastructures, d'installations et de logements palestiniens dans près de 60% de la Cisjordanie (zone C contrôlée par Israël). Ces restrictions sont invoquées pour démolir des maisons et des infrastructures en violation du droit international humanitaire - selon UN OCHA, les démolitions dans 2010 ont plus que doublé par rapport à 2009 (Structures 431 et 189 démolies respectivement). Cela non seulement viole davantage les droits socio-économiques d'une population déjà vulnérable, mais inverse le processus de développement que l'UE cherche à faire progresser.
  • Le succès relatif de la réforme de la gouvernance et de la sécurité assistée par des donateurs dans les territoires palestiniens occupés a été entaché par la poursuite rapports de violations des droits de l'homme par les forces de sécurité palestiniennes, y compris la torture et les mauvais traitements, les arrestations et les détentions arbitraires et la suppression de la liberté d'association, d'expression et de réunion. En Cisjordanie et à Gaza, les manifestations pacifiques de solidarité avec les manifestants tunisiens et égyptiens ont été réprimées ces derniers jours. Six femmes à Gaza ont été arrêtées pour leur participation. un certain nombre d'autres manifestants à Ramallah (dont deux journalistes et un employé d'une ONG) auraient été battus et arrêtés.

La CIDSE appelle l'UE à user de tout son poids au sein du Quartet et dans ses relations bilatérales avec Israël et les Palestiniens pour insister sur le respect du droit international humanitaire et relatif aux droits de l'homme, ainsi que sur la fin des mesures qui restreignent de manière illégale l'action humanitaire et le développement de l'UE. aide aux territoires palestiniens occupés

L’UE a déjà engagé une aide d’aide au développement d’un montant de 100 millions vers l’Opt pour 2011, dans le but de construire une Palestine indépendante, démocratique, contiguë et viable pour vivre aux côtés d’Israël dans la paix et la sécurité. La CIDSE se félicite de l'initiative prise par l'UE de convoquer cette réunion de haut niveau, dans l'espoir que celle-ci marquera une nouvelle ère d'action forte de l'UE au centre des efforts de paix au Moyen-Orient, à la hauteur du rôle de l'UE en tant que principal donateur d'aide.

Contact :
Pour plus d'informations et pour organiser des entretiens, veuillez contacter Deborah Casalin, Deborah.Casalin@broederlijkdelen.be, + 32 2 213 0432 (bureau)

Notes aux éditeurs:

La CIDSE est une alliance internationale d'agences de développement catholiques. Ses membres partagent une stratégie commune dans leurs efforts pour éliminer la pauvreté et instaurer une justice globale. Les membres du Groupe de travail sur la Palestine / Israël - Broederlijk Delen, CAFOD, CCFD, Cordaid, Misereor et Trócaire - participent activement à la région par l'intermédiaire de partenaires en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Ensemble avec nos partenaires locaux, nous travaillons à réduire la pauvreté et à construire la paix par le biais de programmes de développement et d’aide humanitaire.

    • Le développement dépend du respect du droit international humanitaire et des droits de l'homme - Une analyse de l'aide de l'UE au territoire palestinien occupé (décembre 2010)
    • Gaza: la dignité assiégée - des voix derrière le blocus (en EN, FR et NL, novembre 2009)
    • L'aide de l'UE au territoire palestinien occupé (II) - l'aggravation de la crise à Gaza (juin 2009) 
Partager ce contenu sur les médias sociaux