L'accord de Durban sur le climat offre de petits pas en avant mais ne parvient pas à protéger les plus pauvres - CIDSE
Communiqué de presse

L'accord sur le climat de Durban propose de petites avancées mais ne protège pas les plus pauvres

Réaction de la CIDSE aux résultats du sommet COP17 sur le climat à Durban.

(Durban, 11/12/2011) L'alliance internationale des agences catholiques de développement CIDSE affirme que l'accord de Durban ne fournit pas suffisamment de résultats pour prévenir un changement climatique dangereux et ses impacts sur les pays en développement.
 
Lors de la conférence des parties 17 à Durban, l’Afrique du Sud, épuisée, les représentants des gouvernements ont finalement accepté un document dont la durée dépasse le temps imparti. Les gains supplémentaires du nouveau paquet font avancer les négociations mais ne sont pas suffisants pour protéger les pays les plus vulnérables qui subissent déjà certains des effets négatifs du changement climatique ou pour garantir que les températures moyennes mondiales restent en dessous de la limite de sécurité cruciale consensuelle de 24degrees Celsius.
 
La CIDSE voit dans l'accord final de Durban une étape dans la construction du régime climatique mondial. Il reconnaît également la mise en œuvre du Fonds vert pour le climat en tant qu'instrument directeur du financement climatique. Malgré ces éléments importants, le manque d'ambition politique en matière d'atténuation et de financement compromet davantage la justice climatique et les communautés vulnérables, qui sont les moins responsables des niveaux non durables actuels d'émissions de gaz à effet de serre (GES).
 
Secrétaire général de la CIDSE Bernd Nilles a déclaré: «Cette COP africaine a suscité de nombreuses attentes de la part des pays en développement du monde entier. Les pays développés avaient la responsabilité de répondre à cet appel à la justice climatique. Ces accords constituent une étape importante, mais trop petite pour répondre aux besoins des plus pauvres. Il reste encore beaucoup à faire. »
 
Le protocole de Kyoto n'a pas été détruit à Durban, et un accord sur une réduction des émissions juridiquement contraignante est encore possible, mais la longueur et l'ambition des réductions d'émissions de cette deuxième période d'engagement ne sont pas encore claires. Nous devons rapidement combler le fossé entre ce qui est fait et ce qui, selon le consensus scientifique, est nécessaire pour éviter des effets néfastes sur le climat.
 
La décision de la CdP sur un accord mondial sur la réduction des émissions pour tous les pays est une étape importante, mais certaines préoccupations restent sans réponse. Un accord mondial sur la réduction des émissions ne contribuera à résoudre la crise climatique que s'il est vraiment juridiquement contraignant et il ne sera juste que si les objectifs de réduction des émissions sont fixés sur la base de la contribution historique de chaque pays aux niveaux actuels de GES.

La mise en œuvre du Fonds vert pour le climat est une étape importante vers un outil efficace d'adaptation au changement climatique et d'atténuation de celui-ci pour les pays en développement, mais le Fonds ne sera d'aucune aide s'il ne contient pas d'argent fiable et prévisible. Les pays développés doivent encore identifier un ensemble de sources de financement à long terme, y compris des financements innovants, pour remplir le fonds. Ce financement n’a pas encore été finalisé. Cet accord ne sera pas approuvé avant la COP 18 au Qatar l’année prochaine. Il incombe aux pays développés de donner des garanties sur les sources qui vont remplir le Fonds vert pour le climat.

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