Dans une déclaration commune, soutenue par la CIDSE, les évêques catholiques du monde entier ont déclaré que les lois étaient moins strictes et que nous ne pouvions pas transformer la malédiction en ressources naturelles ou en ressources naturelles en une bénédiction.
(Bruxelles, 25 avril 2012) Alors qu'un groupe d'Etats Membres de l'UE, dont l'Allemagne et le Royaume-Uni, essayent de vider de leurs contenus les nouvelles législations européennes sur la transparence et la comptabilité, les évêques catholiques du monde entier exhortent à aller de l'avant et à exiger des entreprises cotées en bourse et des grandes entreprises non cotées de publier publiquement les paiements versent aux gouvernements où elles opèrent. Dans une déclaration commune, soutenue par l'alliance internationale des agences de développement catholiques, la CIDSE, ils affirment que des lois moins strictes ne parviendraient pas à transformer la malédiction des pays en développement riches en ressources naturelles en une bénédiction. Un accord politique sur la révision des directives transparence et comptabilité de l'UE est prévu pour juin 2012. (lire dans EN)
Le président de la CIDSE, Chris Bain, a déclaré: «Nous devons agir rapidement pour adopter les réformes nécessaires pour une transparence totale des industries extractives, des réformes pour des groupes d’Église et des agences catholiques à travers l'Europe ont fait campagne pendant plus de dix ans. Je salue la déclaration ferme et le leadership moral que prend ainsi les évêques du monde entier, et j'espère que les dirigeants européens vont écouter leur appel pour un changement dans ce domaine. Le lobby industriel ne doit pas réussir à vider de leurs contenus ces directives. Dans ce contexte de crise financière, nous devons continuer à prendre des mesures fortes pour protéger les communautés les plus pauvres tout en s'assurant qu'ils perçoivent une partie équitable des bénéfices des multinationales qui exploitent les richesses de leurs territoires."
Les évêques, dont certains viennent de pays riches en ressources naturelles tels que la République démocratique du Congo ou le Pérou, affirment que si la législation européenne est approuvée sous sa forme actuelle, elle pourrait contribuer à transformer la richesse en ressources naturelles de leurs pays en une bénédiction, parce qu’elle passe aux citoyens de suivre les transferts d’argent et d’ainsi demander des comptes. Cela ne serait pas le cas si la législation est vidée de son sens par certains États membres de l'UE.
Par exemple, les dirigeants de l'église arguent que les entreprises devraient être obligées de divulguer les paiements non seulement sur une base agrégée par pays, mais aussi pour tous les échanges financiers avec les instances officielles, et sur tous les projets, y compris les plus petits.
Lors d'une récente visite à Bruxelles, Mgr Joseph Banga, évêque de la République démocratique du Congo a expliqué que : «Même un 'petit' projet à 10.000 euros peuvent avoir des effets énormes pour les communautés locales. En plus des impacts sur l'environnement, les projets d'exploitation minière emploient souvent dans de très mauvaises conditions des enfants qui devraient être à l'école. »
Il a également expliqué pourquoi ce projet de loi de l'UE est si important pour les pays en développement riches en ressources naturelles. "L'argent créé par l'exploitation de nos ressources naturelles finit souvent à l'étranger ou dans les poches des élites corrompues. La nouvelle législation européenne peut aider à changer cette situation et c'est pourquoi elle est si importante pour nous. « (Voir la vidéo complète de la déclaration de Mgr Banga - 2.19min)
Lire la déclaration des dirigeants de l'Église
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Notes aux rédacteurs:
- La CIDSE est une alliance internationale d'organisations catholiques de développement. Ses 16 membres d'Europe et d'Amérique du Nord développent une stratégie commune dans leurs efforts pour éradiquer la pauvreté et établir une justice mondiale. www.cidse.org
- La CIDSE est tout à fait consciente du besoin de plus de transparence et de comptabilité dans les flux d'argent à l'échelle globale car nos partenaires originaires de pays riches en ressources naturelles comme la RDC, le Cambodge ou encore le Pérou nous font part de leurs difficultés à trouver des informations correctes concernant les paiements des multinationales à leurs gouvernements. La CIDSE exhorte l'Union européenne et ses États membres à être les plus ambitieux possible dans la révision des directives transparence et comptabilité, ce qui pourrait changer la vie de milliards de gens vivants toujours dans la pauvreté mais dans des pays riches en ressources naturelles.
- Vidéo: déclaration de Mgr. Banga sur la transparence des entreprises