Budget de l'UE: combler les lacunes des promesses en matière de développement et de climat grâce à la taxe sur les transactions financières - CIDSE

Budget de l'UE: combler les lacunes dans les promesses de développement et le climat via la taxe sur les transactions financières

Alors que les dirigeants européens se réunissent à Bruxelles pour discuter du budget européen 2014-2020, la CIDSE appelle l'UE à consacrer des ressources à la TTF afin d'honorer ses engagements en matière de développement et de lutte contre le changement climatique.

Communiqué de presse de la CIDSE - pour publication immédiate, 21 novembre 2012

(Bruxelles, 21 / 11 / 2012) Jeudi (22 novembre), les dirigeants européens se sont réunis à Bruxelles pour discuter du budget 2014-2020 de l'Union européenne (UE). Au milieu des discussions sur les réductions, y compris dans le développement, il y a une lueur d'espoir dans le nuage noir: la perspective de nouveaux revenus provenant d'une taxe sur les transactions financières (TTF) au sein de l'UE. L'alliance internationale des agences de développement catholiques, la CIDSE, appelle l'UE à honorer les engagements existants en matière de développement et de lutte contre le changement climatique en générant de nouveaux revenus supplémentaires provenant de la TTF.

L'instauration d'une taxe sur les transactions financières par les États membres 11 participant à l'accord de coopération renforcée pourrait rapporter à l'UE un milliard d'euros supplémentaire par an1. La semaine dernière, le président de l'UE, M. van Rompuy, a suggéré que les revenus soient déduits des contributions nationales au pot annuel de l'UE.

«L’UE devrait affecter les recettes de la taxe sur les transactions financières au développement et à la lutte contre le changement climatique, une suite logique et juste de la longue histoire de discussions politiques sur la taxe. Cet argent ne devrait pas disparaître dans le budget de l'UE, mais être utilisé là où le besoin s'en fait sentir ». Secrétaire général de la CIDSE Bernd Nilles .

L'appel de la CIDSE à utiliser les revenus de la TTF pour le développement et le changement climatique n'est pas nouveau. Pendant plus d'une décennie, la société civile a exercé de fortes pressions pour que la TTF soit l'un des piliers du financement d'une nouvelle ère de développement. De nombreux pays ont déjà répondu à cet appel. Dans 2005, le gouvernement belge a défini la législation nécessaire pour qu'une telle taxe soit utilisée pour atteindre les objectifs de développement. Une partie des revenus de la TTF récemment introduite en France sera également consacrée au développement. En Espagne, des pourparlers sont en cours pour consacrer au développement au moins X% des revenus futurs de la taxe sur les transactions financières.

Ces dernières années, l'UE a pris d'importants engagements financiers pour contribuer à l'éradication de la pauvreté et à la lutte contre le changement climatique. Il a déclaré qu'il dépenserait 0.7% du revenu national brut (RNB) pour le développement de 2015, mais que la plupart des États membres ne sont pas sur la bonne voie pour atteindre cet objectif.

L'UE peine également à tenir ses engagements en matière de financement climatique. Aux côtés d'autres pays développés, l'UE a décidé de soutenir les pays en développement dans leurs efforts d'adaptation au changement climatique avec 100 milliards de dollars par an grâce à 2020 via le Fonds vert pour le climat des Nations Unies. Bien que les fonds disponibles à court terme soient tous dépensés d'ici la fin de l'année, l'UE n'a pas encore indiqué comment elle allait augmenter le financement consacré au climat en faveur de 2020.

"En tant que chef de file dans la lutte contre la pauvreté et le changement climatique, l'Union européenne devrait mettre de côté l'argent promis au Fonds vert pour le climat, montrant ainsi au monde que l'Union européenne est un partenaire mondial fiable qui tient ses promesses, » Nilles a dit.

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[1] Sur la base de la collecte de recettes à la hausse de 32 milliards d'euros pour les pays 11 participant à l'Accord de coopération renforcée estimée par DIW Berlin: http://www.diw.de/documents/publikationen/73/diw_01.c.405812.de/diwkompakt_2012-064.pdf.

Contact :

Roeland Scholtalbers, Chargée de la communication et des médias à la CIDSE.org, + 32 (0) 2 282 40, + 73 (32) 0

Notes aux éditeurs

  • CIDSE est une alliance internationale d'agences de développement catholiques. Ses membres partagent une stratégie commune dans leurs efforts pour éliminer la pauvreté et instaurer une justice globale. www.cidse.org
  • Membres de la CIDSE: Broederlijk Delen (Belgique), CAFOD (Angleterre et Pays de Galles), CCFD - Terre Solidaire (France), Center of Concern (USA), Cordaid (Pays-Bas), Développement et Paix (Canada), Entraide et Fraternité (Belgique), Fastenopfer ( Suisse), FEC (Portugal), FOCSIV (Italie), Fondation Bridderlech Deelen (Luxembourg), KOO (Autriche), Manos Unidas (Espagne), MISEREOR (Allemagne), SCIAF (Ecosse), Trócaire (Irlande)
  • Selon le dernier document de négociation en cours d'examen par les gouvernements de l'UE, les réductions du budget de l'UE affectées au développement de 2014-2020 pourraient s'élever à un milliard d'euros 9.6. Les plus touchés seraient le Fonds européen de développement (FED), la plus grande partie du budget d'aide de l'UE destinée aux pays africains. Le FED fait face à une réduction de 11% (XBX XMD) alors que la réduction globale est de 3.335%.
  • La TTF pour les peuples et la planète - financer la justice climatique, recommandations de la CIDSE, juin 2011
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