Onze pays de l'UE sont sur le point de mettre en place une taxe sur les transactions financières (TTF) grâce au feu vert donné par les ministres des finances de l'UE le 21 de janvier 2013
et la réponse rapide de la Commission européenne en présentant sa proposition actualisée sur la conception de la TTF.
La `` coopération renforcée en matière de taxe sur les transactions financières '' est particulièrement remarquable car elle constitue une nouvelle étape dans une coopération plus intensive au-delà des frontières nationales dans le domaine fiscal et représente également un consensus politique important sur la nécessité de taxer le secteur financier, une situation jusque-là disproportionnée - partie taxée de l'économie qui s'est rapidement développée grâce à la mondialisation.
La nouvelle proposition de la Commission se félicite particulièrement de l'attention accordée à la suppression des échappatoires qui permettraient aux opérateurs d'éviter la TTF. Parallèlement à l'application de la TTF sur la base du `` principe de résidence '' couvrant les transactions impliquant une institution financière ayant son siège dans la taxe zone fiscale, ou négociée pour le compte d'un client basé dans la zone fiscale, la proposition s'appliquera également aux transactions basées sur l'endroit où le produit financier a été émis.
La question en suspens est de savoir comment les recettes de la TTF estimées par la Commission entre 30 et 35 milliards seront allouées.Est-ce que ses recettes bénéficieront à ceux qui étaient destinés à être ses bénéficiaires, les plus pauvres?
Les ONG ont exercé de fortes pressions pendant près de trois décennies pour que la taxe sur les transactions monétaires soit l’un des piliers du financement d’une nouvelle ère de développement. Dans 2005, le gouvernement belge a défini la législation nécessaire pour que cette taxe soit utilisée pour atteindre les objectifs de développement. La même année, la France et l'Espagne se sont associées au Brésil et au Chili pour insister sur la nécessité d'un financement innovant pour le développement dans leur «Action contre la faim et la pauvreté».
Les États mettant en œuvre la TTF ont démontré leur ambition de relever l'un des grands défis de notre époque - exploiter l'immense pouvoir du secteur financier dans le monde d'aujourd'hui pour contribuer au bien commun.Ils doivent maintenant faire un effort supplémentaire pour garantir que l'avenir de notre planète et les millions d'hommes, de femmes et d'enfants pauvres s'inscrivent dans cette équation.
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