Bilan des efforts internationaux pour mettre fin aux abus RH causés par l'activité commerciale - CIDSE

Bilan des efforts internationaux pour mettre fin aux abus en matière de ressources humaines causés par l'activité économique

Du 2 au 4 décembre, les Nations Unies ont tenu leur Forum sur les entreprises et les droits de l'homme, à Genève. Cet événement a été l'occasion de faire le point sur les progrès des efforts internationaux pour mettre fin aux violations des droits de l'homme causées par l'activité des entreprises.

Le Forum intervient deux ans après l'adoption en 2011 par le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies des principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme, pour mettre en œuvre le cadre de protection, de respect et de réparation de 2008. Cependant, pour les personnes de nombreuses communautés touchées par les activités d'entreprises irresponsables en Asie, en Amérique latine et en Afrique, l'existence de cette norme minimale internationale n'a pas encore apporté d'améliorations tangibles dans leur vie.

Dans un seul exemple, l’année dernière a été marquée par plusieurs meurtres de représentants de peuples autochtones, d’écologistes et de défenseurs des droits humains aux Philippines. Celles-ci sont intervenues dans le contexte de l'opposition au projet de cuivre-or Glencore-Xstrata-Sagittarius Mines Inc. à Tampakan, Mindanao, qui, s'il était réalisé, serait l'une des plus grandes mines à ciel ouvert du monde.

Les communautés locales et les organisations de la société civile ont souligné l'urgence d'améliorer l'accès à la justice pour les personnes lésées par les activités commerciales, ainsi que la nécessité de mener des actions extraterritoriales efficaces de la part des États où sont basées des sociétés multinationales. Par exemple, cela comprend l'introduction d'exigences de diligence raisonnable par les entreprises, afin qu'elles identifient à un stade précoce les risques posés par leurs activités, et préviennent et atténuent efficacement tout impact négatif sur les droits de l'homme.

Un certain nombre de mécanismes devront être utilisés à court, moyen et long terme. Les États doivent faire beaucoup plus au niveau national pour s'acquitter de leur «devoir de protection» en veillant à ce que les entreprises respectent les droits de l'homme. Dans le même temps, plusieurs initiatives réclament un traité international contraignant. Si nous voulons voir des réductions à grande échelle des cas de violations des droits de l'homme résultant d'activités commerciales, il est important de progresser sur les deux approches en parallèle, en s'appuyant sur les efforts déployés à ce jour.

Enfin, nous avons besoin de preuves de l’impact des actions menées par les États et les entreprises dans des contextes spécifiques pour mettre fin efficacement aux violations des droits de l’homme, et de ce qui doit encore changer. Une plus grande concentration sur cette évaluation par le Groupe de travail des Nations Unies sur les entreprises et les droits de l'homme fournirait une base solide pour des recommandations concernant le développement futur des mécanismes internationaux.

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Voir CIDSE note pour le Forum: «Cadre des Nations Unies pour les entreprises et les droits de l'homme: prochaines étapes»(EN-ES-FR)

Plusieurs événements parallèles liés à la CIDSE ont été organisés lors du Forum des Nations Unies sur les entreprises et les droits de l'homme à Genève, du 2 au 4 décembre:

L'organisation membre allemande de la CIDSE, MISEREOR, a coparrainé un événement intitulé Global Business - Global Accountability? Obstacles to Justice, et un autre intitulé Tenir les sociétés à rendre compte de leur non-exercice de la diligence raisonnable en matière de droits de l'homme: expériences en matière de litige transnational. MISEREOR a également participé à un troisième événement, tout comme notre organisation membre suisse, Fastenopfer: Aborder la justice, la diligence raisonnable et l'accès aux recours dans le contexte de l'industrie extractive. Cas aux Philippines, au Mozambique, en Palestine, en Afrique australe et en Thaïlande.

 

Tenir les entreprises pour responsables de leur incapacité à faire preuve de diligence raisonnable en matière de droits humains
S'attaquer à la justice, à la diligence raisonnable et à l'accès au recours
Global Business, Global Accountability? Obstacles à la justice

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