Financement du développement durable: le système financier international peut-il franchir le pas? - CIDSE

Financement du développement durable: le système financier international peut-il sauter le pas?

Rapport de la manifestation parallèle coparrainée par la CIDSE au sein du groupe de travail ouvert des Nations Unies sur les objectifs de développement durable (New York, 9, décembre 2013)

Le Groupe de travail ouvert sur les objectifs de développement durable peut encore s'interroger sur le nombre et la nature des nouveaux objectifs. Cependant, la question de savoir quels sont les problèmes "Objectif" est déjà dans l'esprit de tout le monde. La table ronde qui CIDSE co-organisé avec Redresser les finances, Forum politique mondial et Réseau du tiers monde en décembre 9 pendant le 6th la session du Groupe de travail ouvert sur les objectifs de développement durable a reflété cette tendance. Intitulé «Financement du développement durable: le système financier international peut-il faire le saut?» le panel a discuté de la place que les réformes indispensables devraient avoir dans l'agenda global pour l'après-2015.

Aldo Caliari de l'organisation membre américaine de la CIDSE Centre de préoccupation a cité l'exhortation du pape François Evangelii Gaudium: "L'argent ne doit pas servir de règle!" et a souligné l'impératif moral de cette réforme. Dans sa présentation, M. Caliari a présenté les différents domaines du système financier qui ont été identifiés par le «Cluster Finance et Commerce» de la société civile comme ayant le plus besoin de réformes. Il s'agit notamment de la réglementation financière - pour inverser une situation de poids accru de la finance dans l'économie réelle - ainsi que de la réforme du système monétaire, de la coopération internationale en matière fiscale et d'un mécanisme indépendant de réduction de la dette souveraine pour apporter des réponses au problème réémergent de dette. Il a souligné la décision du groupe Finances et commerce selon laquelle un «plan d'action» serait un moyen plus approprié de faire avancer ce programme plutôt que d'essayer de le saisir dans les objectifs. Étant donné que la réunion Rio + 20 de 2012 a décidé d'avoir un nombre limité d'objectifs facilement compréhensibles pour le développement durable, une tentative de transformer ce programme en objectifs risque une approche compartimentée, partielle et, par conséquent, inefficace du programme de réforme économique.

Barbara Adams, s'exprimant au nom du Global Policy Forum, a souligné que «nous ne pouvons pas avoir d'objectifs pour tout ce que nous faisons. Mais si nous n'avons pas d'objectif, nous ne le faisons pas. Elle a souligné qu'il s'est avéré très difficile de réaliser des engagements sans objectifs. Plutôt que de rejeter les objectifs en raison de leur incapacité à atteindre leurs objectifs, il serait important de fixer des critères pour déterminer ce qui rendrait les objectifs légitimes. Se référant au projet de résolution sur la Facilité internationale de partenariat, elle a souligné que l'effort précipité visant à redéfinir les partenariats autour des sociétés transnationales est une leçon sur la manière de ne pas faire les choses.

Le panéliste Dr Yanuar Nugroho, membre de l'équipe de rédaction du Président indonésien pour le Groupe de haut niveau sur le programme pour l'après-2015, a également fait écho aux préoccupations concernant le «but juste du développement» perdu dans la discussion actuelle. Il a souligné qu'un aspect important de l'ordre du jour devrait être de garantir l'accès aux ressources de développement pour les services publics et de se prémunir contre la «marchandisation» des services publics.

Nerea Craviatto, le quatrième orateur du panel représentant l'AWID, a souligné la nécessité de tenir compte de manière adéquate de la responsabilité dans le nouveau cadre. Elle a appelé à un cadre qui serait orienté vers «la restructuration des relations de manière démocratique».

La discussion qui a suivi a tourné autour de la nécessité d'accorder une attention adéquate aux moyens de mise en œuvre. Des questions ont également été soulevées sur la question de savoir si nous ne devrions pas trop nous préoccuper de l'exercice du Groupe de travail ouvert en proposant un ensemble d'objectifs. Chee Yoke Ling du Third World Network a demandé: «Pourquoi nous mettons-nous dans une boîte d'objectifs?» Rappelant les principes de Rio et l'Agenda 21, elle a souligné que nous avons déjà un ensemble précieux d'engagements internationaux auxquels nous ne devons pas tourner le dos.

Pour conclure, le modérateur Jean Saldanha de la CIDSE a souligné que cette discussion était une discussion importante à avoir à ce stade du processus: "Nous devons exposer les risques de prendre des décisions précipitamment sans peser adéquatement les avantages et les risques de chaque option" dit-elle.

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