La CIDSE réagit de manière critique à l'annonce du lancement d'une taxe sur les transactions financières par 2016 par les pays membres de la coopération renforcée pour une taxe sur les transactions financières. L'annonce a été faite à la fin de la réunion ECOFIN, 5-6 May.
La taxe annoncée ne couvrira que les actions et «certains produits dérivés». Les actions ne sont pas le type d'instruments des marchés financiers qui sont les plus responsables de l'instabilité du marché. En ne taxant que les actions et «certains produits dérivés», il existe un grand risque que la taxe provoque une distorsion du marché lorsque les acteurs recourent à des instruments non imposés. Elle pourrait également donner lieu à des allégations de discrimination entre les acteurs du marché et ouvrir la voie à une évasion fiscale à grande échelle. Une taxe principalement sur les actions pèsera inévitablement sur les citoyens ordinaires et les petits investisseurs bien plus que sur les spéculateurs financiers à grande échelle visés.
La «mise en œuvre progressive» prévue de la taxe avec délibération de l'impact économique à chaque étape risque de créer une taxe mal conçue qui n'affectera qu'une partie du marché. Cela donnera aux lobbyistes des munitions suffisantes pour garantir une répression massive de la taxe dans l'opinion publique tout en échouant à générer les revenus importants qu'une TTF complète pourrait potentiellement générer. Cela peut signifier que la TTF est encore diluée ou même complètement abolie après la première étape de sa réalisation «progressive».
La CIDSE estime qu'il reste encore suffisamment de temps et suffisamment de temps pour faire en sorte que la taxe, lorsqu'elle sera finalement mise en place, sera en mesure de réaliser tout son potentiel pour réduire l'instabilité du marché et générer des revenus considérables. Il mobilise les dirigeants catholiques des pays qui participent à l'Initiative de coopération renforcée pour parler de l'impératif moral de mettre en place une taxe sur les transactions financières bien conçue, dont le produit est consacré à l'éradication de la pauvreté en Europe et dans le Sud et à la lutte contre le changement climatique. .
Voir aussi Déclaration des dirigeants catholiques européens sur une taxe sur les transactions financières (12 mai 2014)