Célébrer le consensus de la société civile d'Addis-Abeba - CIDSE
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Crédit photo: Teresa Marshall, Alliance mondiale pour la justice fiscale

Célébrer le consensus de la société civile d'Addis-Abeba

Crédit photo: Teresa Marshall, Alliance mondiale pour la justice fiscale

La responsable politique de la CIDSE, Jean Letitia Saldanha, évoque son arrivée à Addis-Abeba à l'occasion du Forum de la société civile et de la troisième Conférence internationale des Nations Unies sur le financement pour le développement

Arriver à l'aéroport de Bole le vendredi matin, c'était comme arriver à une réunion d'anciens amis. Du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest, des collègues de la société civile ont afflué dans le hall des arrivées, se saluant. Certains que je n'avais pas vus depuis plus de six ans. C’était la dernière fois que nous nous étions réunis pour défendre la cause lors de la conférence de suivi de la Conférence sur le financement du développement, à Doha, à 2008. Bien que nous soyons en contact par e-mail, par skype ou par téléconférence au fil des ans, il est toujours réconfortant de voir un visage familier.

Nous arrivions tous pour assister au Forum de la société civile sur le financement du développement. Notre intention: élaborer notre stratégie et convenir de notre message commun à la troisième Conférence internationale sur le financement du développement, 13-16 July 2015.

Le Forum est arrivé après une période de préparation intensive, à la fois logistique et substantielle. En dépit de tous les obstacles rencontrés pour l’organiser, la réunion s’est transformée en un espace passionnant pour partager, élaborer des stratégies, lancer des défis et relever des défis. Le ton général du Forum était clair: nous sommes découragés par le manque d’ambition de nos gouvernements lors des négociations sur les résultats de la Conférence. Ce qui est actuellement sur la table est encore moins que les affaires habituelles, il revient en arrière des accords que la communauté internationale a conclus à Doha dans 2008 et à Monterrey dans 2002.

Pourtant, nous étions convaincus qu'il y avait encore de l'espoir. Le monde entier attendait de la Conférence d'Addis-Abeba qu'elle reflète le maximum de multilatéralisme nécessaire pour soutenir un accord mondial sur le cadre de la mission et les objectifs de développement durable en septembre et l'accord sur les changements climatiques en décembre. Nous étions convaincus qu’en travaillant ensemble, nous pourrions faire pression sur les gouvernements pour qu’ils transforment un mauvais projet en un résultat plus positif.

Deux jours après le début de la Conférence et avec deux jours restants, les négociations ont à peine commencé. Il est difficile de savoir si les aspirations reflétées dans la déclaration (ci-jointe) que nous avons adoptée lors du Forum des OSC seront reflétées dans le document final. Ceux qui se sont réunis à Addis-Abeba pour se mettre d'accord sur le programme d'action d'Addis-Abeba pourront-ils se réunir dans un véritable esprit de multilatéralisme? Ou bien la conférence se terminera-t-elle par un accord qui reflète à peine le plus petit dénominateur commun en termes d'ambition? Aux côtés de ses collègues de la société civile, la CIDSE est fermement convaincue que les gouvernements peuvent toujours assumer le courage et la vision nécessaires pour donner au moins un résultat clair de la Conférence: un organisme fiscal intergouvernemental à composition universelle sous les auspices de l'ONU.

 

CSO à la FFD

 

Jean Saldanha, conseiller principal en politiques: saldanha (at) cidse.org

 

 

 

Addis_Ababa_CSO_FfD_Forum_Declaration _-_ 12_July_2015.pdf

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