Rencontrez la nouvelle secrétaire générale de la CIDSE Josianne Gauthier - CIDSE
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Rencontre avec la nouvelle secrétaire générale de la CIDSE, Josianne Gauthier

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Josianne a récemment quitté le Canada et s'est jointe au secrétariat de la CIDSE. Découvrez-en un peu plus sur elle dans cette interview! - Connectez-vous avec Josianne sur Twitter, Facebook et LinkedIn -

 

D'où venez-vous et votre famille? Raconte-nous un peu l'histoire de ta vie.
J'ai récemment déménagé de Montréal à Bruxelles pour commencer mon nouvel emploi ici au CIDSE. Je suis né et j'ai grandi au Québec, mais mes parents y étaient immigrants; ils ont quitté les États-Unis pendant la période de la guerre du Vietnam et des troubles civils; ma famille a toujours été engagée dans l'activisme tout en étant très catholique. C'est comme ça que j'ai été élevé et c'est comme ça que j'élève mes enfants… Les valeurs catholiques et l'engagement pour la justice sociale vont toujours de pair: c'est dans notre sang.

Qu'est-ce qui vous manquera le plus du Canada?
Je vais manquer la saisonnalité, au Canada nous avons des saisons et des changements de vie très bien définis selon eux. Nous avons des étés très chauds et des hivers enneigés et froids, lorsque mes enfants aiment les sports d'hiver. Ici, la saisonnalité est plus douce et cela me manquera! J'ai le sentiment de devoir m'habituer à plus de pluie…
L’espace me manquera également: le Canada est un pays immense où vivent peu de gens, alors que tout semble si encombré!
Mais surtout, les gens, les amis et la famille qui sont loin de nous vont me manquer. Heureusement, nous avons aussi beaucoup d'amis en Europe.


Qu'attendez-vous de découvrir le plus ici, en Belgique et en Europe?

J'ai hâte de voir nos amis et d'accueillir beaucoup de visiteurs dans notre nouvelle maison. J'ai aussi hâte de voyager et de découvrir l'Europe avec ma famille, tout me semble si proche d'ici et il est facile de se déplacer. Je suis également fasciné par l'histoire que vous pouvez voir et ressentir en Europe. Le Canada est un pays si jeune en comparaison… il y a tant à découvrir ici, et cela nous ramène aussi à nos racines.
Venir ici, c’est aussi pour moi donner l’occasion à mes enfants d’être des étrangers et d’être les ambassadeurs de notre pays. Je pense que ce sera une expérience très enrichissante pour eux: venir ici avec notre accent, notre culture et devoir s'intégrer comme beaucoup d'autres doivent le faire dans notre pays.

 

Quels adjectifs te décrivent le mieux?
Je suis en contact avec mes émotions et même si cela peut inquiéter certaines personnes, je suis très à l'aise avec ça!
Je suis rigoureux: si je peux faire un meilleur travail, je le ferai. Si je peux pousser quelqu'un d'autre à faire un meilleur travail, je le ferai. Je ne supporte pas le manque de précision et le manque de précision.
Je ne suis pas très fier de cela, mais je suis un peu impatient. Cependant, je suis aussi une personne très tenace, et je pense que cela compense souvent cela.


Y a-t-il une phrase qui vous inspire particulièrement?

«La peur et la curiosité ne peuvent pas coexister. Nous ne pouvons tout simplement pas sentir les deux en même temps. Tara Sophia Mohr, expert en leadership et bien-être des femmes.
C'est la phrase que j'ai aussi répétée à mes enfants en parlant d'emménager ici. Si nous gardons notre curiosité activée, la peur associée à certaines situations disparaîtra et nous pourrons en faire bon accueil et en tirer le meilleur parti.


Quel est votre parcours professionnel?

J'ai travaillé pour Développement et Paix, membre canadien de la CIDSE, au cours des dernières années 17, à différents titres. Au cours des cinq dernières années, j'ai occupé le poste de directeur des programmes au Canada. Dans ce rôle, j'ai dirigé des programmes de sensibilisation, de communication, de défense des droits et de mobilisation de bénévoles et de militants partout au Canada. J'ai apprécié mon travail à bien des égards, mais récemment, j'ai particulièrement apprécié l'opportunité de comprendre le processus de réconciliation avec les peuples autochtones du Canada. Il y a tellement de choses à réfléchir sur le processus de colonisation et son impact sur les communautés, sur les femmes. Notre histoire en est également composée et nous devons prendre nos responsabilités.

Qu'est-ce qui vous a le plus inspiré à propos de la CIDSE?
Je connais la CIDSE depuis très longtemps et pour moi c'est un endroit où je peux continuer à me consacrer au plaidoyer, qui est l'une de mes passions, tout en opérant dans un contexte catholique - et ici nous revenons à ce mélange de religion et l'activisme qui court dans ma famille!
La CIDSE m'a toujours frappé pour la qualité de son travail politique et de ses analyses de haut niveau, mais je me suis surtout rapproché de lui après la publication de son Encyclique Laudato Si'': nous avons collaboré étroitement pour comprendre et diffuser ses messages sur la vie simple et le soin de la création.

Quels sont les principaux défis à venir pour les prochains mois?
Après de nombreuses années au sein de la même organisation, je dois m'habituer à une nouvelle structure et à de nouvelles méthodes de travail, sortir et rencontrer de nouvelles personnes. C'est passionnant et je ne suis surtout pas seul. Mon équipe au secrétariat est très qualifiée et m'accompagne de la meilleure façon.

Fermez les yeux, imaginez un «monde parfait» et décrivez-le.
Dans mon monde parfait, il y aurait beaucoup de beauté et moins de constructions laides que nous avons construites au fil des ans. Nous serions plus en harmonie avec la création et même les bruits seraient différents, nous serions capables d'entendre les sons de la nature. Il y aurait plus d'art! Mais surtout, les gens auraient plus de temps et se soucieraient davantage les uns des autres.

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