La CIDSE se félicite de la publication sur 2 en octobre de éléments de l'instrument international juridiquement contraignant sur les droits de l'homme des sociétés transnationales et autres entreprises, par le président-rapporteur du groupe de travail intergouvernemental des Nations Unies sur cette question.
À 2016, près de quatre personnes ont été tuées chaque semaine, protégeant leurs terres contre des industries telles que l'exploitation minière, l'exploitation forestière et l'agroalimentaire dans des pays comme la Colombie et les Philippines. Le mois de novembre de cette année marquera le deuxième anniversaire de l'effondrement du barrage minier de Samarco, la plus grave catastrophe environnementale de l'histoire du Brésil ayant touché des centaines de milliers de personnes. Les communautés sur le terrain réclament une action internationale urgente pour s'attaquer aux déséquilibres de pouvoir flagrants entre les sociétés transnationales et les citoyens et assurer la protection des droits de l'homme.
Les éléments reflètent les discussions de fond de grande qualité des première et deuxième sessions du Groupe de travail intergouvernemental, reposant sur un processus ouvert et crédible. En soulignant les obligations, la prévention, la responsabilité, le recours effectif, la compétence, la coopération internationale et la primauté du droit des droits de l'homme sur les accords en matière de commerce et d'investissement, les objectifs de l'instrument et des parties des éléments répondent aux lacunes pressantes reconnues lorsque des mesures aux niveaux national et régional n'ont pas suffi à prévenir ou à remédier aux abus dans le cadre d'activités transnationales.
Les éléments comprennent des moyens de renforcer les mécanismes de prévention, en renforçant l'approche de diligence raisonnable des Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme. Ils font référence aux évolutions récentes importantes du droit national, en particulier la législation française de 2017 imposant aux grandes entreprises d'adopter des plans de vigilance préventive. Cela illustre à la fois le rôle et l'opportunité pour l'Europe de contribuer à partir de l'expérience législative dans la région, tout en réalisant le potentiel de l'amélioration des normes mondiales et de l'égalité des chances.
Le Traité des Nations Unies prend de l'ampleur dans de nombreuses couches de la société. Parmi les États 20 ayant voté pour la résolution 2014 établissant le processus du traité, certains États 80 ont participé à la session 2016 IGWG. Pour le Session 3rd À compter du mois d'octobre, tous les États devraient être prêts à négocier le contenu du traité, en tenant soigneusement compte du potentiel des éléments et de leur mise en œuvre effective pour mettre fin aux violations des droits de l'homme commises par les entreprises.
Contact: Denise Auclair, conseillère principale (auclair (at) cidse.org)