La CIDSE se félicite des avancées de la semaine dans le texte du projet de traité et demande à l'UE d'intensifier de manière décisive son engagement maintenant.
Cependant, malgré les progrès réalisés, le rythme reste trop lent à la lumière du traité transformateur nécessaire pour remédier à l’impact négatif des sociétés transnationales sur les communautés du monde entier.
CIDSE était présent aux négociations avec ses membres: Broederlijk Delen, CAFOD, CCFD-Terre Solidaire, DKA, Entraide Fraternité, MISEREOR et Trocaire, sur la base de notre mémoire écrit.
L'UE ne peut plus attendre sur la touche pendant que les citoyens et les États membres avancent
L'UE a annoncé dès le début de la session qu'elle ne s'engagerait pas dans les négociations en l'absence d'un mandat des États membres. L'UE a souligné que le nouveau projet est une amélioration considérable, mais a déclaré qu'elle limiterait ses interventions à des questions de clarification. Heureusement, les États membres de l'UE, l'Espagne, la France et la Belgique, ont assumé leur responsabilité d'intervenir individuellement, en contribuant aux sujets importants des défenseurs des droits de l'homme et du genre, de la diligence raisonnable en matière de droits de l'homme et de la responsabilité des entreprises.
En collaboration avec des membres du Parlement européen tels que Maria Arena (S&D, Belgique), présidente du sous-comité des droits de l'homme, Manon Aubry (GUE / NGL, France) et Clare Daly (GUE / NGL, Irlande), les OSC ont appelé l'UE et Les États membres à s'engager de manière constructive dans des négociations sans délai.
Des citoyens irlandais et français volontaires avec les membres de la CIDSE Trócaire et le CCFD-Terre Solidaire se sont rendus à Genève pour la première fois pour la session de cette année. Ils continueront de se mobiliser dans le cadre de la campagne «Droits pour les personnes, règles pour les entreprises» à travers laquelle 650,000 citoyens de l'UE ont appelé l'UE à soutenir un traité contraignant.
Au cours de la même semaine, des négociations étaient également en cours à Vienne à la Commission des Nations Unies sur le droit commercial international, avec une forte implication de l'UE, pour réformer le règlement des différends entre investisseurs et États (ISDS) afin de renforcer encore les droits des entreprises à poursuivre les gouvernements pour leur réglementation environnementale et sociale. La CIDSE soutient l'appel lancé par la campagne susmentionnée pour abolir l'ISDS.
Mesures visant à mieux protéger les communautés touchées par les abus des entreprises nécessitera une forte poussée
La participation limitée de l'UE aux négociations de Genève est difficile à comprendre. La Chine, la Russie et d'autres États interviennent activement pour façonner le Traité. Les militants prenant de grands risques pour défendre les communautés affectées attendent la participation de l'UE en tant qu'allié potentiel de ceux qui défendent les droits de l'homme et l'environnement.
«Ce traité est très important pour nos communautés qui souffrent aux mains des entreprises et des États au nom du profit, et pour les défenseurs des droits humains qui risquent leur vie de s'exprimer. Je pense que les États membres de l'UE devraient également prendre la parole et soutenir le traité pour protéger nos communautés des sociétés transnationales. » - Donald Henrandez, directeur de CEHPRODECHonduras
Les principaux points d'intervention de la CIDSE reposaient sur les expériences de nos partenaires, notamment ceux de Colombie, du Brésil, du Pérou, du Honduras, de l'Équateur, de la Bolivie, de la Palestine, de la Côte d'Ivoire et de l'Église panafricaine qui ont participé à la session.
Parmi les questions clés de la CIDSE figurent celles qui concernent la prévention, la responsabilité juridique, la protection des droits de l'homme et des défenseurs de l'environnement, les droits de l'homme sensibles au genre et la diligence raisonnable en matière d'environnement, le consentement libre, préalable et éclairé, le choix de la juridiction des personnes touchées; et une disposition claire établissant la primauté des droits de l'homme sur les droits accordés aux sociétés dans les accords de commerce et d'investissement. Ces dispositions doivent être étayées par une solide analyse sexospécifique.
La participation de la société civile a été à la fois un moteur et une force de ce processus. La société civile doit continuer à pouvoir jouer un rôle actif dans l’avenir, car elle est essentielle pour faire avancer le processus et obtenir un instrument axé sur les droits des personnes touchées.
Les acteurs de l'église s'engagent pour la protection de notre maison commune et des personnes qui en prennent soin
La solution 5th session a eu lieu pendant la même période que le Synode des évêques sur la région panamazonienne. Le Synode offre à l’Église un espace de réflexion sur son rôle face à la dégradation de l’environnement et aux injustices sociales dans la région, ainsi que sur les voies de soutien. Le soutien constant du Saint-Siège au processus du traité et au processus synodal en cours témoigne du message de l'Église pour une protection accrue de notre foyer commun et des personnes qui en ont la charge.
Cela a été complété par de nouveaux appels à l'action en Afrique et en Europe: la Conférence des évêques du Kenya, avec le soutien de SECAM, la Conférence des évêques panafricains, a été publiée cette semaine une déclaration appelez le gouvernement kenyan et la communauté internationale à soutenir le processus du traité. Mgr Werner Freistetter, de la Conférence des évêques autrichiens, a également appelé le gouvernement autrichien à soutenir activement le processus du Traité. Ces appels renforcent la voix croissante des États africains, européens et de tous les États pour qu'ils intensifient leur engagement à faire avancer les négociations en vue de l'adoption d'un traité efficace pour protéger les droits de l'homme et l'environnement contre les abus des entreprises.
La session informelle finale a reflété le manque de volonté de certains États de mener des négociations transparentes et inclusives. Heureusement, le consensus qui s’est finalement dégagé a permis de protéger la société civile tout en maintenant la responsabilité principale qui incombe aux États de faire avancer le processus. Cependant, cet espace ne permettait pas à la société civile de lire leurs déclarations finales. Ceux-ci seront plutôt inclus dans le rapport officiel. Le rapport final et les recommandations et conclusions ont été adoptés par l'UE, ce qui est un bon signe pour leur participation future, ce dont se félicite la CIDSE.