Plus de 140 hauts dirigeants de l'Église du monde entier ont signé une lettre exhortant le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale à annuler les dettes des pays en développement luttant contre la pandémie de coronavirus.
La lettre - signée par les cardinaux, les archevêques et les chefs de congrégations religieuses de différentes confessions chrétiennes - a été envoyée avant les réunions annuelles de la Banque mondiale et du FMI les 16 et 18 octobre 2020. Les institutions devraient discuter de l'allégement de la dette des pays pauvres lors de la réunion dans le cadre de la planification de la reprise économique mondiale.
Le FMI et la Banque mondiale exhortés à faire preuve d'un `` leadership courageux '' en matière d'allégement de la dette
Dans la lettre, les dirigeants de l'Église encouragent les institutions à faire preuve de «leadership courageux» et soutiennent que l'annulation de la dette «est le moyen le plus immédiat de débloquer les fonds nécessaires pour éviter que des millions de nos sœurs et frères ne soient inutilement poussés dans la pauvreté par la pandémie.»
`` Risque grave sans annulation de dette ''
Les chefs religieux écrivent que chacun a «témoigné de l'impact de la pandémie de coronavirus sur les membres les plus vulnérables de nos communautés par la maladie, la mort, la faim et la perte de moyens de subsistance».
La lettre continue en reconnaissant les initiatives de financement d'urgence mises en œuvre par les institutions basées à Washington au début de la pandémie, mais avertit que ces programmes «sont insuffisants et ne répondent pas à l'urgence et à l'ampleur de la crise».
«Sans l'annulation des dettes, il reste un risque grave que les pays en développement n'aient pas l'argent si désespérément et de toute urgence nécessaire pour enrayer la propagation du virus, pour traiter les personnes souffrant du virus et pour atténuer et se remettre de la situation économique et sociale. destruction menacée par le virus », insiste la lettre.
Les hautes personnalités chrétiennes citent un appel du pape François à l'annulation des dettes «en reconnaissance des graves conséquences des crises médicales, sociales et économiques» auxquelles sont confrontés les pays vulnérables du fait du coronavirus.
Le Pape a réitéré son appel au soulagement plus tôt ce mois-ci dans un encyclique avertissant que le monde doit travailler ensemble reconstruire suite à la pandémie.
Voir aussi
annonce de presse par les évêques belges du 9 octobre 2020 appelant à l'annulation de la dette des pays en développement.
Ces initiatives viennent en même temps que la Semaine mondiale d'action pour l'annulation de la dette (10-17 octobre 2020).
Crédit photo: CAFOD