L'Union européenne se présente comme un négociateur transparent, un champion des droits humains et de la protection de l'environnement et un chef de file en matière de durabilité mondiale. Pourtant, l'accord d'association UE-Mercosur n'est pas à la hauteur des ambitions de l'UE de diriger une nouvelle façon de conduire les affaires qui place les personnes et l'environnement au premier plan. Au contraire, dans sa forme actuelle, l'accord UE-Mercosur est une autre itération du statu quo: négociations opaques, engagement volontaire et inefficace en faveur du développement durable, et tribunaux spéciaux pour les litiges entre l'État et les entreprises.
Dans cet avis juridique par le Dr Rhea Tamara Hoffmann et le Prof. Dr. Markus Krajewski, publié par la CIDSE, MISEREOR et Greenpeace, les auteurs sont très clairs : dans sa forme actuelle, le chapitre sur le commerce et le développement durable n'est pas adapté pour le 21ème siècle. Ses déclarations d'intention ne suffiront pas à protéger la biodiversité, à lutter contre le changement climatique et à faire en sorte que les droits humains ne soient pas sacrifiés au profit des profits. Cet avis juridique renforce encore l' opposition existante à l'Accord, et renforce la nécessité d'une renégociation de l'ensemble du chapitre, tout en reconnaissant que même le chapitre sur le commerce et le développement durable ( TSD) ne suffit pas s'il n'y a pas d'engagement politique en faveur d'une manière radicalement différente de faire des affaires.