Quels sont les enjeux de la CIDSE à la COP29 ? – CIDSE

Quels sont les enjeux de la CIDSE à la COP29 ?

L’action transformatrice dont nous avons besoin pour l’avenir que nous voulons

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Bruxelles, 7 Novembre 2024


Une délégation de la CIDSE plaide en faveur d'un financement climatique ambitieux et de plans climatiques nationaux à Bakou.

En collaboration avec des partenaires du Sud et du Nord, une délégation de la CIDSE participera à la prochaine Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29) qui se tiendra à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre. La délégation appelle les dirigeants mondiaux à prendre des décisions audacieuses et transformatrices en réponse à la crise climatique. Le message est clair : pour protéger notre maison commune, nous devons progressivement éliminer la production de combustibles fossiles et accélérer une transition énergétique juste vers les énergies renouvelables, soutenue par un financement climatique transparent et accessible basé sur les besoins.

La COP29 doit fournir les ressources et le soutien nécessaires pour que toutes les parties puissent s'efforcer d'atteindre les ambitions climatiques les plus élevées possible. Cela nécessitera un engagement en faveur de l'équité et du principe de responsabilités communes mais différenciées, en tenant compte des circonstances uniques de chaque pays.

Les principales demandes de la CIDSE pour la COP29 incluent l'élimination urgente de tous les combustibles fossiles et l'établissement d'un nouvel objectif collectif quantifié ambitieux sur le financement du climat (NCQG). Cet objectif doit être suffisant pour répondre à l'ampleur et à l'urgence de la crise climatique tout en tenant compte des besoins et des priorités des pays en développement et en soulignant la nécessité d'allouer des fonds au Fonds pour les pertes et dommages, créé l'année dernière lors de la COP28 à Dubaï.

En outre, la CIDSE souligne la nécessité pour les parties de s’engager à adopter des contributions déterminées au niveau national (NDC) plus ambitieuses et révisées. Les pays doivent aligner leurs objectifs NDC 3.0 sur l’objectif de 1.5°C, en visant une réduction de 68 % des émissions mondiales d’ici 2035, avec des plans détaillés à soumettre d’ici février 2025. En outre, des stratégies claires et efficaces pour atteindre l’objectif mondial d’adaptation – en aidant les pays à évaluer, gérer et réduire les impacts inévitables du changement climatique – sont nécessaires.

Vous trouverez ci-dessous un aperçu des principales revendications de plaidoyer de la CIDSE :

"À l’approche d’étapes cruciales telles que le bilan mondial, le nouvel objectif collectif quantifié (NCQG) et la révision des contributions déterminées au niveau national (NDC), la COP29 offre une occasion cruciale aux pays du Nord de renforcer leur financement climatique et de s’engager à financer suffisamment et à atteindre les objectifs climatiques nécessaires pour maintenir la hausse de la température mondiale en dessous de 1.5 °C. Cet effort doit tenir compte des divers besoins et priorités des pays et s’accompagner de réformes plus vastes visant à fournir un financement climatique et à remodeler le système financier mondial. »
Lydia Machaka, chargée de la politique énergétique et de l'extractivisme, CIDSE

Résultats du bilan mondial (GST)

« La décision de la COP28 sur le bilan mondial nous a donné l’engagement tant attendu de la communauté internationale à éliminer progressivement les combustibles fossiles. Le succès de la COP29 doit être mesuré à l’aune de sa capacité à tenir cette promesse et à préciser comment les pays contribueront à l’élimination progressive des combustibles fossiles à l’échelle mondiale, les pays riches prenant l’initiative. Cela est essentiel pour parvenir à une transition énergétique rapide et protéger les communautés les plus vulnérables du monde, qui souffrent le plus de la crise climatique.. »
David Knecht, Responsable du programme Énergie et justice climatique, Fastenaktion

Sur le financement climatique et les nouveaux objectifs quantifiés collectifs (NCQG)

« Comme le montrent l’évaluation des besoins des pays en développement et les conclusions du GIEC, le soutien financier à l’action climatique dans les pays du Sud doit encore se multiplier au cours de cette décennie. Les pays riches ont l’obligation de soutenir un objectif financier de base basé sur des subventions, avec des planchers minimaux pour l’atténuation, l’adaptation et la gestion des pertes et dommages. Ces investissements publics représentent un défi financier incroyable, mais ils sont essentiels pour un avenir stable et prospère pour nous tous. »
Martin Krenn, responsable du plaidoyer, KOO

« La COP29 sera jugée à l’aune du succès ou de l’échec du nouvel objectif collectif quantifié sur le financement climatique. Si nous voulons avoir une chance d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, les pays en développement ont besoin d’un soutien financier urgent et non générateur de dette de la part des pays riches qui sont en grande partie à l’origine de la crise. À l’approche de l’année jubilaire en 2025, les pays et les entreprises les plus pollueurs doivent assumer leurs responsabilités. »
Liz Cronin, responsable de la politique sur le changement climatique, CAFOD

Sur l’élimination progressive des combustibles fossiles

« La décision prise à Dubaï l’an dernier sur le bilan mondial donne une orientation claire sur ce que les pays doivent inclure dans leurs CDN : un plan clair sur la manière d’éliminer progressivement la consommation et la production de combustibles fossiles et des objectifs pour passer à des systèmes d’énergie renouvelable. La fixation de dates pour l’élimination progressive du charbon, du gaz et du pétrole, ainsi que pour les subventions aux combustibles fossiles, permettra la fiabilité nécessaire de la planification des infrastructures actuelles et futures. »
Madeleine Wörner, experte en énergies renouvelables et politique énergétique, Misereor

À propos des contributions déterminées au niveau national (CDN)

"La COP29 est un moment crucial pour tirer parti des dernières années de la Décennie d’action de manière significative. Cela nécessite de l’intégrité dans les engagements et la mise en œuvre. Les prochaines CDN offrent l’occasion de réorganiser les structures et les systèmes de manière à ce que l’élimination progressive des combustibles fossiles et l’essor des énergies renouvelables ne se fassent pas au détriment des plus vulnérables. La protection du climat est possible – mais actuellement, elle ne peut être assurée que par des efforts individuels considérables contre les structures fossiles, comme le montre mon voyage #BakubyBusBahnBike. Cela doit changer. »
Madeleine Wörner, experte en énergies renouvelables et politique énergétique, Misereor

« La prochaine série de CDN doit tenir compte des enseignements tirés du premier Bilan mondial. Les pays doivent par exemple inclure des objectifs sectoriels de réduction des émissions, indiquer quand leurs émissions de gaz à effet de serre atteignent leur pic et décrire comment leurs CDN s’alignent sur leurs stratégies à long terme. »
Bettina Duerr, Responsable du programme Énergie et justice climatique, Fastenaktion

Sur le Fonds d'intervention en cas de pertes et dommages

« Le Fonds de réponse aux pertes et dommages a été initialement approuvé à la COP27 et rendu opérationnel à la COP28. Mais malgré les 700 millions de dollars promis, pas un centime n’a encore été versé aux communautés confrontées aux effets dévastateurs du changement climatique. Il est essentiel que l’argent commence à circuler rapidement vers les communautés qui en ont le plus besoin, et que le fonds soit mis en place de manière à répondre aux besoins globaux des familles, aujourd’hui et à long terme. Cependant, nous savons aussi que les 700 millions de dollars déjà promis ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan par rapport à l’ampleur des besoins. À la COP29, il est essentiel que le nouvel objectif collectif quantifié sur le financement climatique inclue un objectif explicite pour le financement des pertes et dommages qui réponde au niveau réel des besoins, contribue à garantir que les pollueurs paient et assure la justice climatique. »
Ben Wilson, directeur de l'engagement public, SCIAF

Sur les systèmes alimentaires et l'agriculture

« La transformation des systèmes alimentaires est un élément essentiel de l’action climatique. À ce jour, les petits exploitants agricoles, les peuples autochtones et ceux qui sont en première ligne face au dérèglement climatique n’ont guère entendu parler de la situation. paroles en l'air des COP successives. La COP 29 devrait s'attaquer à la négligence de ces communautés et à la pertinence de leurs solutions d'adaptation menées localement en lançant un dialogue véritablement inclusif et représentatif sur juste « La transition dans les systèmes alimentaires. »
Michael O'Brien, conseiller politique, Trócaire


AVIS AUX EDITEURS : 

La CIDSE est une famille internationale d’organisations catholiques œuvrant pour la justice sociale. Avec nos partenaires et allié·es du monde entier, nous nous employons à promouvoir la justice en mobilisant le pouvoir de la solidarité mondiale afin de parvenir à un changement transformationnel en faveur des peuples et de la planète. Nous dénonçons les injustices systémiques et leurs impacts destructeurs et soutenons des alternatives environnementales et sociales justes pour permettre à toutes et à tous de s’épanouir dans notre maison commune. Toute l’action de la CIDSE s’inspire de la doctrine sociale de l'Église et des valeurs de l’Évangile. www.cidse.org

Les membres de la CIDSE sont : Broederlijk Delen (Belgique), CAFOD (Angleterre et Pays de Galles), CCFD-Terre Solidaire (France), Cordaid (Pays-Bas), Développement & Paix (Canada), Entraide et Fraternité (Belgique), eRko (Slovaquie), Fastenaktion (Suisse), FEC (Portugal), FOCSIV (Italie), Partage Lu (Luxembourg), KOO (Autriche), Manos Unidas (Espagne), Maryknoll Office for Global Concerns (États-Unis), MISEREOR (Allemagne), SCIAF (Écosse) , Trócaire (Irlande), Vastenactie (Pays-Bas).

Pour plus d'informations sur les activités de la CIDSE à la COP29, visitez notre page web.

CONTACTS MÉDIAS :
– Annia Klein, chargée de communication de la CIDSE, klein(at)cidse.org
– Lydia Machaka, chargée de la politique énergétique et de l’extractivisme à la CIDSE, machaka(at)cidse.org

– Giorgio Gotra, responsable des opérations et de la communication de la CIDSE, gotra(at)cidse.org



Photo de couverture : COP28, Crédit Mahmoud Khaled

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