Les communautés locales à travers l’Afrique réclament justice et droits fonciers – CIDSE

Les communautés locales à travers l’Afrique réclament justice et droits fonciers

Les communautés locales de toute l'Afrique réclament justice et droits fonciers face aux violations commises par le groupe belge SIAT
Communiqué de presse, 21 septembre 2023




21 septembre 2023. Les communautés locales touchées par les opérations du groupe belge SIAT se lèvent dans l'unité contre les violations des droits fonciers et des droits humains. Du Ghana au Nigeria et à la Côte d'Ivoire, ces communautés cherchent à mettre fin à un conflit vieux de dix ans lié aux vastes plantations de SIAT.

Le groupe SIAT, avec ses vastes cultures de plus de 76,000 XNUMX hectares réparties dans cinq pays d'Afrique et d'Asie, est spécialisé dans la production de caoutchouc et d'huile de palme. Des multinationales notables, dont Unilever (Royaume-Uni), Nestlé (Suisse), Michelin (France) et Goodyear (États-Unis), s'approvisionnent en matières premières auprès de SIAT. Cependant, les communautés locales portent de sévères accusations contre l'entreprise : accaparement des terres, déforestation et violations des droits humains et menaces sur la sécurité alimentaire. Les communautés affectées au Ghana, en Côte d'Ivoire et au Nigeria ont uni leurs forces à celles d'autres membres de l'Alliance informelle contre les plantations industrielles en Afrique de l'Ouest et du Centre pour exiger que justice soit rendue.

In Côte d'Ivoire, la banque NSIA, filiale du groupe financier panafricain, a récemment saisi la plantation de la Compagnie Hévéicole de Prikro (CHP), propriété de SIAT, pour défaut financier.

"Ce dernier incident confirme le manque de respect envers nos communautés. Personne ne nous a consulté. En fait, nous sommes les seuls à avoir le droit de saisir la plantation. Cela fait plus de 10 ans que nous dénonçons cet accaparement des terres »,
» déclare Sinan Ouattara, représentant de la communauté du Roi d'Andoh.

Les communautés touchées par les activités du CHP ont décidé, avec l'aide d'avocats, de faire valoir leurs droits contre le groupe SIAT. Ils estiment n'avoir jamais été consultés ni reçu d'indemnisation pour les dommages subis depuis l'arrivée de l'entreprise sur leurs terres. Outre la confiscation de leurs terres et la destruction de leurs récoltes et d'une forêt sacrée, ils dénoncent la complicité du SIAT dans la répression continue dont ils sont victimes depuis 2013. Rien qu'en 2015, cette répression a entraîné la mort de 2 personnes, l'arrestation et la détention arbitraire de près de 70 personnes, et des dizaines de blessés.

Pendant ce temps, dans Ghana, les rues résonnent des revendications de la communauté : rapatriement des terres, conditions d'emploi équitables, cessation de la violence et mise en lumière de la dégradation de l'environnement due aux pratiques de monoculture. Une grande manifestation a lieu aujourd'hui dans les plantations du Groupe.

In Nigéria, la nouvelle révèle que Saroafrica, l'un des principaux acteurs de l'agro-industrie africaine, négocie pour acquérir une participation de 86 % dans la société belge SIAT. En réponse, les communautés nigérianes ont envoyé une lettre à la Commission fédérale de la concurrence et de la protection des consommateurs (FCCPC) appelant à la résolution du conflit comme condition à l'approbation par la Commission du rachat par Saroafrica de la participation de la famille belge dans l'entreprise.

Les communautés mettent en garde :

"Nous continuerons de revendiquer nos terres, nos droits et la protection de nos forêts et systèmes alimentaires locaux, que ce soit auprès de Pierre Vandebeeck, fondateur et PDG belge du groupe SIAT, ou auprès des dirigeants de Saroafrica. s’ils confirment le rachat de l’entreprise qui s’est emparée de nos terres !

Ces communautés, sans se laisser décourager par la puissance des entreprises, restent dévouées à la sauvegarde de leurs droits et à l'éradication des pratiques déloyales de SIAT. Ils appellent la communauté mondiale à se rallier à eux pour plaider en faveur d’un avenir plus juste et durable.

Pour plus de détails, les demandes de presse peuvent être adressées à :

Presse belge
– Francesca Monteverdi, Entraide et Fraternité, T : +32 456152125 – francesca.monteverdi(at)entraide.be
– Florence Kroff, FIAN Belgique, T : +32 475845624 – florence(at)fian.be

Presse africaine
– Sinan Ouattara Issifou (français), Représentant des communautés locales de Famienkro, Côte d'Ivoire, T : +225 0707364967 – lupote86(at)gmail.com
– Daleba Nahounou Pierre Lautti (français), Jeunes Volontaires pour l'Environnement, Côte d'Ivoire, T : 225 0747272953 – nahounou24(at)yahoo.fr
– Wisdom Koffi Adjawlo (anglais), Jeunes Volontaires pour l’environnement, Ghana, T : +233 249648407 – adzawlo01(at)yahoo.fr
– Rita Uwaka (anglais) : Coordinatrice du programme Forêts et Biodiversité, Amis de la Terre Afrique, Nigeria, T : +234 8034553503 – riouwaka(at)gmail.com



COMPLÉMENT D’INFORMATION

Il y a un an, une délégation de communautés de plusieurs pays africains, accompagnée d'ONG locales et belges, a dénoncé l'accaparement de leurs terres et la violation de leurs droits devant le siège du Groupe SIAT à Bruxelles.

Article de nouvelles par deux journalistes, Magdalena Krukowska et Zuza Nazaruk, publié en mai 2023 par Unbias the News et iWatch Africa. Un documentaire est actuellement en production.

"Le silence du SIAT face aux revendications des communautés sinistrées» Communiqué de presse, 26 juin 2023




Crédits photos de couverture : Arnaud Ghys, CNCD-11.11.11

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