Les sociétés offshore, la face cachée du pillage des ressources naturelles en RDCongo – CIDSE

Les sociétés offshore, la face cachée du pillage des ressources naturelles en RDCongo

Les « Kinshasa papers », les mains sales de l’élite des minerais. Ce jeudi 19 mai 2016, « le Soir » a publié la suite de l’enquête journalistique internationale « Panama papers », avec cette fois-ci, un focus sur les montages offshore effectués à partir de la République Démocratique du Congo. Ces « Kinshasa papers » nous montrent clairement le lien entre l’évasion fiscale et le pillage des ressources en cours dans ce pays d’Afrique Centrale. La Commission Justice et Paix aura l’occasion d’approfondir cette question ce vendredi 20 mai avec Alain Lallemand, invité de la Conférence – Expo « Nouvelles technologies, à quel prix pour le sud ? » à Liège.

Communiqué de Presse Justice et Paix Belgique, 20 mai 2016

 

À qui profitent les transactions offshore ?

En RDCongo, pays aux immenses ressources naturelles et parmi les plus pauvres de la planète, l’extraction des ressources minières, nécessaires à notre consommation en nouvelles technologies, met les populations locales face à des nombreuses difficultés: dégâts environnementaux, conflits, corruption, conditions de travail indécentes. C’est devenu désormais explicite grâce aux documents soustraits au bureau d’avocats panaméen Mossack Fonseca : des concessions minières (où on extrait le cuivre, le cobalt et l’or) passent de mains en mains sans que le fisc congolais y impose la moindre taxation. Le gouvernement tolère ce genre de transaction qui appauvrit davantage la population. Sans compter que Kabila et ses proches profitent de ce phénomène, au passage.

Plus de régulation et soutien aux lanceurs d’alerte

Cette situation est scandaleuse et met à mal la fiscalité congolaise. Elle maintient le pays dans la pauvreté, la corruption, l’impunité et la dépendance vis-à-vis des donateurs extérieurs.

Pour résoudre cela, la Commission Justice et Paix demande davantage de transparence, de règlementation et de contrôle aux niveaux national et international sur le mécanisme des sociétés offshore. Le règlement européen sur les « minerais de conflits » actuellement à l’étude constitue en ce sens une véritable opportunité d’aller dans cette direction. Nous demandons aussi la protection des lanceurs d’alerte et nous encourageons le travail des journalistes qui diffusent ces révélations si importantes pour la démocratie.

C’est pour cette raison que nous avons invité Alain Lallemand, journaliste au « Soir » et auteur de révélations des « Kinshasa papers », à débattre ce vendredi 20 mai à Liège avec Nicolas Van Nuffel (CNCD-11.11.11) et Jacques Kabongo (Commission Justice et Paix de Liège) des conséquences de l’extraction des ressources minières sur la population en RDCongo.

 

Pour aller plus loin :

Analyses de la Commission Justice et Paix

De la transparence dans les industries extractives

Les Etudes d’impact environnemental en RD Congo : outil pour qui, pour quoi ?

Un smartphone équitable ?

Capitalisme et extraction minière

Le Parlement européen fait un pas en avant historique contre les minerais du sang

 

Actualité sur les minerais de conflits

Voir à ce sujet l’article du « Soir » : « Petit espoir sur les minerais de conflits », 14-15-16 mai 2016.

 

Contact presse: Santiago Fischer – 0478/79 32 94 – santiago.fischer(at)justicepaix.be

Infos pratiques conférence : Vendredi 20 mai 2016, 18:30-20:30. Espace Prémontré (Séminaire), 40 rue des Prémontrés, 4000 Liège

CPZJPZPanamaZPapersZRDCZ20ZMayZ2016.pdf

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